Entre espoir et désespoir
Depuis fin 2011, nous avons trouvé un nouvel endroit où dépenser notre énergie :)
Après la maison, le terrain ! Nous avons trouvé à une petite dizaine de kilomètres de chez nous un terrain non constructible où travailler la terre. Ok il n'y a pas d'eau, mais tous les champs ne sont pas forcemment délivrés en eau, non ?!
Alors, à la base, le terrain ressemble à ça :
C'est à dire, la vraie flore sauvage ! Pas entretenu depuis des décennies, il est plein d'arbres morts (principalement des génévriers --> oui oui, je vous jure que ce sont des génevriers et pas des cades :) ), du lierre partout au sol et sur les arbres (ce qui les étouffe et les fait mourrir),... Des murets en pierres sont à moitié écroulés, la ruine du cabanon était camouflée sous des arbres et buissons,...
Depuis donc maintenant 7 mois, on y travaille, surtout mon Monsieur qui y va de tout son coeur,... et son corp ! Gratte, tire, déracine, coupe, taille, arrache, pioche,...
Il a donc commencé par dégager le cabanon de tout ce qui l'étouffait et remis en valeur les ruines de murs en récupérant les pierres tombées autour. Il en a fait de même pour un muret qui sépare notre terrain de la forêt communale, sur une première partie à l'entrée du terrain.
Voici quelques photos du cabanon. Je n'en ai malheureusement aucune de l'état dans lequel il était avant que l'on commence à nettoyer.
Et voici une photo récente
Nous avons aussi commencé à retourner un peu la terre pour y faire quelques plantations (gentillement offertes par mon prof d'Aïkido : salades qui ont du mal à grandir sans eau..., cassis, fraisiers des bois, amamélis, camomille, menthe, petits oignons et poireaux dont certains ont pris, et des rosiers qui n'ont pas tenu).
Vous voyez la petite structure à gauche, c'est le jardin à salade. On a tenté de les protéger des sangliers :) On a semé aussi quelques graines de soja. Quelques pousses sont sorties mais certaines se sont faites grignotter !
J'ai fait un nouveau carré (7 pieds sur 7 pieds, c'est pas beaucoup mais à piocher, c'est énorme :) ) pour y mettre 2 pommes de terre (oui littéralement 2 pommes de terre car je fais des expériences de culture sans eau, avec aiguilles de pins pour couvrir la terre ou feilles de chênes). Il me reste encore un peu de place sur ce carré. Peut-être essaierais-je d'y mettre 2 courgettes et tomates.
Comme ce terrain est au bord d'une départemental, on a planté une haie d'Eléanus. On espère qu'elle nous cachera vite pour se sentir moins espionné par le voiture qui ralentissent, voire qui s'arrêtent pour regarder...
Oui je sais, on ne dirait pas que ce sont des Eléanus ! C'est normal, on y a planté des branches de genevriers pour éviter de trop tenté les animaux qui nous en ont grignotté pas mal :D
Mais le plus grand travail, c'est de tout nettoyer, débroussailer,... En fait, comme on ne peut pas brûler, et vue la quantité de déchets végétaux que nous avons, il n'y a qu'une solution : tout couper en petits bouts et faire des tas afin que ça se décompose naturellement. Mais qu'est-ce que c'est long de tout couper.... Du coup, on se retrouve avec des tas un peu partout sur le terrain :D Ce sont les bestioles qui vont être contentes pour y faire leur nid !
Alors, vous me direz, pourquoi ne pas acheter une broyeyse/déchiqueteuse plutôt que de le faire à la main. En deux temps trois mouvements, ce serait fait ! En plus, les copeaux seraient petits et se décomposeraient bien plus rapidement et pourraient être utilisés en paillage !
Et je suis tout à fait d'accord. Sauf que nous avons un gros problème de stockage. Où mettre cette machine ?! Chez nous, c'est impossible car pas de place. Notre maison de village a une petite surface au sol et nous avons déjà pris tout l'espace du rez-de-chaussée avec débroussailleuse, tronçonneuse et tondeuse.
Dans une cabane à jardin sur le terrain ? Impossible !
Pourquoi ? Parce qu'on vit dans un monde de M**** !! Nous avons installé une cabane en métal cet hiver, sous la neige (quel souvenir !!!). Elle fait 2m² (pas droit à plus sur un terrain non constructible, sans autorisation et tout le tralala). C'est la tâche grise au fond.
En deux mois, on s'est fait cambrioler trois fois !!
La première fois, il y avait tous les outils. Nous venions y déposer une tondeuse... que nous avons de suite ramenée à la maison ! Ils ont volé quelques outils mais surtout des trucs débils et encombrants comme des poubelles en plastique noires, une brouette,...
Suite à cette mauvaise expérience, mon mari a mis tout les outils (qu'il restait) dans sa voiture (un petit format 3 portes!). Nous n'avons gardé dans cette cabane que des gros bidons récupérés dans une poubelle pour y transporter l'eau, une nouvelle brouette (sans roue, on la garde dans la voiture pour ne pas se fair piquer la brouette), des bouts de bois, des pots de fleurs, du terreau,... enfin rien d'assez attirant pour risquer de se faire prendre à voler ! Le verrou de la cabane ayant été tenaillé, mon mari a du trouver une autre solution pour la fermer avec une chaîne et un cadena. Mais cette fois-ci, il a laissé assez d'amplitude pour que les gens puissent ouvrir et voir qu'il n'y avait rien d'intéressant.
Et voilà que deux semaines après, rebelotte ! Cette fois-ci, ils ont arraché de la tôle. Et tout ça pour quoi ? Un bidon (les 2 autres n'avaient pas de bouchon donc n'ont pas intéressé) en plastique.
On a donc fini par la laisser ouverte en enlevant un bidon d'essence qui s'y trouvé pour ne pas qu'il y ait d'enfants curieux qui s'empoisonnent (ne sait-on jamais).
Et bien figurez-vous qu'hier en passant y faire un tour, bam! Encore une visite ! Et cette fois-ci, c'est la brouette sans roue qui a disparu !!! Non mais vous le croyez vous ?!?
D'où le titre de ce poste ! Le réel bonheur que de travailler la terre au chant des oiseaux, mais que de galère en retour !!
A cela s'ajoute une prise de tête avec la mairie et le Conseil Général qui ne veulent pas nous permettre l'accès en voiture sur notre terrain et qui se renvoient mutuellement la balle pour ne pas se prononcer...
Bah, finissons cet article sous une belle note va! je ne voudrais pas vous déprimer :D
Une belle photo de chêne blanc qui insprire force, énergie, et vie ! D'ailleur, je vais aller appliquer tout ça de ce pas à ma séance d'Aïkido. Oups, je suis en retard, il est 19h44 et le court commence à 45. Allez, zou! en kimono et au pas de course (je ne suis qu'à 2 minutes de la salle en courant, ouf!).
Bien à vous,
Gali